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jeudi 22 septembre 2016

Une aiguille dans le ventre (ou la biopsie du trophoblaste)

Pour résumer les épisodes précédents, après une fausse couche qui rendait cette nouvelle grossesse un peu angoissante, une anomalie, à savoir une clarté nucale épaisse, a été détectée lors de l'échographie du premier trimestre. Après un rendez-vous chez une généticienne, nous avons décidé d'avoir recours à une biopsie du trophoblaste pour être fixés quant à la santé de notre bébé.

Rendez-vous tôt le matin à l'hôpital. J'ai mal dormi. J'ai fait tout un tas de recherches sur cet examen que je ne connaissais même pas : la biopsie du trophoblaste. Un nom barbare pour un examen qui est assez invasif : on va chercher à l'aide d'un aiguille à travers la paroi utérine des cellules de ce qui deviendra le placenta tout cela sous contrôle échographique. Je réalise que mon ventre ne sera plus une bulle enchantée, un milieu préservé pour mon bébé, une forteresse inviolable. Je cherche et l'examen est souvent décrit comme peu douloureux. Je suis un peu rassurée mais dans cette salle d'attente, je ne suis que stress et angoisse. J'ai encore l'odeur de la Bétadine dans le nez, celle avec laquelle je me suis douchée et ai lavé mes cheveux avant de partir. L'attente me paraît interminable, je trépigne sur ma chaise, j'espère qu'on appelle mon nom, j'ai des noeuds dans le ventre. Le Daddy est là, il essaie de m'apaiser mais rien n'y fait. On parle peu, on attend. Avec les minutes augmentent le stress et l'envie que tout cela ne soit que du passé.

Crédit image : FreeImages.com/Tulay Palaz

Et puis voilà, on m'appelle. Je découvre le médecin, il est assez jeune, je ne sais pas si cela me rassure. On arrive dans son bureau et je vois qu'il est directeur du département des grossesses à risque. Sachant que le risque de fausse couche suite à l'examen est essentiellement dû à la façon dont ce dernier est pratiqué, cela m'apaise un peu de savoir qu'a priori je peux faire confiance à ce monsieur (en même temps, je n'ai plus vraiment le choix). Il est gentil mais en même temps assez froid. Cela dit, en toute honnêteté, je suis tellement stressée que je ne dois pas vraiment appeler à une conversation sur le temps qu'il fait. Il nous réexplique comment l'examen va se dérouler et nous dit que le Daddy doit sortir car l'examen est pratiqué en milieu stérile. Je me retrouve donc seule, avec le docteur et une sage femme, allongée sur cette table d'examen face à un écran. On contrôle le rythme cardiaque et les mouvements du bébé puis on met en place le champ stérile. La salle est très silencieuse. On désinfecte, on désinfecte encore, le médecin ne touche plus rien si ce n'est ce dont il aura besoin pour l'intervention. On prépare l'aiguille, une longue aiguille (amis phobiques des piqures, passez votre chemin) et on l'enfonce dans mon ventre. Je ne regarde pas l'écran, j'ai trop peur de voir cette aiguille à côté de mon bébé. Je ne sais plus si je regarde le plafond ou si je ferme les yeux. Je me crispe. Je sais juste que j'ai mal, très mal. Le médecin fait comme une sorte de pompe avec l'aiguille pour aspirer les cellules du trophoblaste et j'ai l'impression qu'on m'aspire les tripes. Je veux juste que tout ça soit fini. Il fait un premier prélèvement mais il a peur qu'il n'y ait pas assez de cellules donc on y retourne (et là, j'ai envie de dire : youpi!). Voilà donc deux flacons prélevés, cela devrait être assez pour faire le cariotype. Je n'ai aucune idée de combien de temps je suis restée dans cette salle mais c'est terminé, on me met juste un pansement, on refait une écho pour vérifier que le bébé va bien, arrêt de travail pour deux semaines, quelques recommandations et voilà. Premier résultat du cariotype sous deux, trois jours et résultats plus approfondis dans deux semaines. Encore une attente qui s'annonce interminable. Mais après ça, cette grossesse restera sous surveillance : échographie morphologique anticipée, échographie cardiaque du bébé, j'ai entre mes mains un dossier de suivi intensif de grossesse. Cette période de ma vie qui pourrait être si insouciante n'est plus qu'une succession de rendez-vous médicaux et une angoisse permanente.

Je rentre à la maison. Je dois rester allongée pendant au moins 48 heures et rester calme pendant deux, trois semaines pour limiter le risque de fausse couche. (Honnêtement, c'est effectivement pour limiter le risque de fausse couche mais je dois avouer que de toute façon je n'arrivais pas à bouger. J'avais une énorme douleur dans le bas ventre, comme si on m'avait mis un méga coup de poing, donc je n'avais pas vraiment envie de courir un marathon ou de faire un grand ménage de printemps). Mode loque activé, la grenouille passe donc l'essentiel de son temps chez ses grands parents. Je suis seule à la maison, et je me surprends à parler pour la première fois à ce petit être dans mon ventre : "Allez, bébé, on fait une équipe ! Il faut que tu t'accroches !"

mardi 10 décembre 2013

Ma grenouille allergique : bilan des deux ans

La grenouille a deux ans. Elle a donc été re-testée pour ses allergies (au lait, à l'oeuf et à l'arachide …  ainsi qu'au chat et au chien). Prise de sang … résultats : elle est toujours allergique. Forcément, à chaque examen, on espère un peu que ça soit fini ou plutôt qu'au moins une de ses allergies ait "disparu". Mais non, rien de nouveau sous le soleil. Il va toujours falloir faire hyper attention à ce qu'on lui donne à manger, à ce qu'on touche, à ce que les gens ne lui donnent pas de gâteaux (au parc souvent) ou de bonbons (dernièrement c'était le Père Noël dans une grande surface, ou comment passer pour un monstre)

Enfin, non, j'exagère, il y a un peu de nouveau : elle n'est plus allergique au chien. Oué, super, sauf qu'honnêtement, on s'en fout un peu. Mais bon, c'est déjà ça.

Sauf que j'ai aussi oublié de vous préciser dans les nouveautés que la grenouille ne se contente plus maintenant de faire de l'urticaire (quoique ceci n'arrive que très rarement depuis que nous sommes hyper vigilants). En effet, elle a ajouté une corde à son arc : l'asthme. Nous avons cependant encore du mal à identifier le facteur déclenchant. Pour l'instant, il semblerait que les crises soient plutôt déclenchées par la fatigue et un épisode de stress, et les épisodes d'asthme (sur plusieurs jours) par un rhume associé à un temps humide. Rien qui ne soit a priori lié à ses allergies. Mais bref, du coup, vu que cela s'est produit plusieurs fois depuis la début de l'automne, la grenouille est sous traitement de fond.

J'ai discuté avec la pédiatre du bilan allergique de la grenouille, savoir ce qu'il en était et de ce qu'il allait advenir. Il s'avère que la grenouille n'est pas simplement allergique, bah non, ça serait pas rigolo. Elle est en fait super allergique, aux dires de la pédiatre qui a rarement vu une gamine de cet âge avec de tels résultats, notamment en ce qui concerne le lait. Et là, tu as envie de dire : youhou, youpi, j'ai tiré le gros lot ! Aucune ré-introduction (ou devrais-je dire simplement introduction d'ailleurs, puisque la grenouille n'a quasiment jamais mangé aucun des aliments auxquels elle est allergique … oui, c'est d'une logique imparable, on est d'accord) avant que les résultats des prises de sang (la prochaine aura lieu pour ses trois ans) ne soient négatifs, ainsi que les potentiels tests cutanés, et cette ré-introduction se fera en milieu hospitalier sous surveillance médicale. Autant te dire qu'on n'est pas sorti de l'auberge ...


C'est la vie, ça n'est pas dramatique en soi, la grenouille est en bonne santé et a l'air de s'accommoder de la situation et de toute façon nous n'avons pas le choix, mais sincèrement, ça me fout un peu les boules. J'ai de la peine pour ma puce quand je suis obligée de refuser le bonbon qu'on lui tend, quand elle passe devant le rayon des gâteaux ou devant les pâtisseries à la boulangerie en disant : "moi, je peux pas manger ça". Même si pour elle cela ne dépasse pas le simple constat, qu'il n'y a pas une once de tristesse dans sa voix, moi, ça me fait un pincement au coeur à chaque fois. Ca me fait mal aux tripes quand je me dis qu'elle va devoir prendre ces médicaments tous les jours, alors qu'elle est si petite; quand j'imagine sa rentrée à l'école et que je me dis qu'elle fera surement l'objet d'un PAI (comme c'est déjà le cas à la crèche) et qu'elle ne pourra pas manger à la cantine comme ses copains … Et puis aussi, je me dis que ce n'est pas juste : j'ai suivi les recommandations pour la diversification alimentaire, j'ai allaité ma grenouille longtemps alors que cela est censé réduire les risques d'allergie (et j'ai presque envie de dire : heureusement ! parce que sinon je ne sais ce que ça serait !), j'essaie de tout faire au mieux pour ma grenouille … et voilà le résultat !

Mais ce qui me frappe le plus dans cette expérience, c'est le sérieux et la maturité (oué, c'est un peu fou d'utiliser ce mot pour une gamine de deux ans !) dont la grenouille fait preuve, la conscience qu'elle a de ses allergies et à quel point elle est raisonnable. Elle ne râle jamais si elle veut un bisou et qu'on lui dit qu'on ne peut pas lui en faire parce qu'on a mangé du fromage. Elle peut faire la liste de ce qu'elle n'a pas le droit de manger. Parfois quand elle regarde un livre et qu'elle voit du fromage ou un oeuf elle dit : "ça, c'est du fromage / un oeuf, c'est pas bon, moi, peux pas manger". Elle ne fait jamais de caprice quand je dis à quelqu'un qui lui tend un bonbon que c'est gentil mais qu'elle ne peut pas le manger. Elle a tendance à être assez méfiante envers ce qui est nouveau et cherche toujours notre regard pour savoir si elle peut manger ce qu'on lui propose. Elle ne se sert quasiment jamais toute seule sur un buffet ou une table basse, et j'en passe ... Mais le jour où elle m'a le plus bluffée et où je me suis vraiment rendu compte qu'elle avait conscience de ses allergies et qu'elle était vigilante elle aussi, c'est un jour où j'avais fait de la cade. Elle en avait déjà mangé chez une amie et avait adoré. Je lui en tends donc un bout et je vois qu'elle le prend mais hésite à le manger, elle ne dit rien mais ne le mange pas. Pour ceux qui ne connaitraient pas la cade, il s'agit d'une sorte de galette à base de farine de pois chiches cuite au four et qui a donc un aspect gratiné. Je lui demande ce qui se passe et là elle me dit en me montrant le côté gratiné "Maman, fromage ?". Après lui avoir assuré qu'il n'y avait pas de fromage et qu'elle pouvait manger sans problème, elle s'est régalé et en a réclamé plusieurs fois. 
C'est assez impressionnant de voir une si petite fille avoir conscience du danger et ne pas chercher à braver cet interdit.

Je crois que ce petit bout de nana n'a pas fini de m'étonner.

Et vous, comment réagissent vos grenouilles face à leurs allergies ou à leurs problèmes de santé ?

jeudi 20 juin 2013

La flippée de la cacahuète

La grenouille est allergique à l'arachide, aux peanuts, aux cacahuètes quoi. Bien que cela ne soit pas handicapant outre mesure au quotidien, cela devient une autre affaire lorsqu'arrive le temps des apéros, barbecues et autres picnics entre amis. Surtout lorsque tu es une flippée, une psychopathe comme moi et que la présence de la moindre cacahuète dans un rayon de 300 mètres te fait dresser les cheveux sur la tête.

Pourquoi flipper autant ? Tu me diras, y'a pas mort d'homme, déstresse ! Et je te répondrai : y'a pas, mais ça pourrait. J'ai entendu tout un tas d'histoires "terrifiantes" sur le sujet (oui, il t'en faut pas beaucoup pour te "terrifier" quand tu es maman). Tout d'abord, la pédiatre qui me dit que l'allergie à l'arachide est une des plus embêtantes car elle est plus persistante et qu'il n'y pas de lien ou de cohérence dans les réactions d'une fois sur l'autre. Autant dire qu'en présence de cacahuète, ton petit peut simplement avoir quelques plaques rouges ou se mettre à enfler comme un poisson lune avec détour par les urgences. Puis il y a eu cette histoire racontée par ma mère, dont une amie avait reçue une amie (oui, on ne peut pas dire qu'il y ait un réel lien de proximité entre cette personne et moi, mais on n'est pas encore dans la légende urbaine) pour l'apéro. Apprenant que la fille de cette dernière, qui est allergique à l'arachide, était finalement de la partie, l'hôte retira les cacahuètes qu'elle avait préalablement sorties. Le danger était écarté, tout allait bien. Mais voilà que, pendant la soirée, la petite se met à enfler. Et les mamans de chercher la cause d'une telle réaction : les petites de l'hôte avaient touché les cacahuètes avant que leur mère ne les range et avaient joué avec une corde à sauter de laquelle la petite allergique s'était saisi plus tard dans la soirée. Réaction en chaine. Résultat : une petite qui se prend pour un ballon de baudruche. Et qui n'a jamais entendu cette histoire de la tante Gertrude dont l'amie est morte étouffée après avoir enflé suite à une réaction allergique aux poils d'ornithorynque ? 



Tu comprends mon psychotage maintenant ? Non ? C'est pas grave. Toujours est-il que dès que je vais quelque part avec la grenouille, apéro, pot de départ ou de fin d'année, picnic, je scrute toujours les environs à la recherche de la cacahuète tueuse ou du "curly" de malheur. Au risque de passer bien souvent pour la mère chiante et overprotectrice.

- "Oui, allo, Bidulle ? On vient bien à ton apéro demain soir mais, s'il te plait, tu pourrais éviter les cacahuètes (sous-entendu "ou je te les fais bouffer par les yeux") ?"

- Lors d'un apéro avec des amis, le fils d'une copine a mangé des gâteaux aux cacahuètes et s'approche dangereusement pour jouer avec la grenouille
"Machine, je suis vraiment désolée, mais ton loulou a mangé de la cacahuète. Ça t'embêterait pas de lui laver les mains s'il te plait ?" (à moins que tu ne préfères que je lui coupe les mains)

- Lors du pot de fin d'année avec mes élèves : une élève qui s'approche pour toucher la grenouille
Moi : "T'as mangé des curly ?"
Elle : "Euh … Oui"
Moi : "Tu la touches PAS" (avec un regard de "fais un pas de plus et je te mords")

- Avec le Daddy, qui adooooore les M&Ms
"T'as mangé des M&Ms ? Tu ne touches plus rien, non, pas la télécommande, le plaid non plus, les mains en l'air. Et quand tu as fini, tu vas te laver les mains et les dents et tu te frottes la bouche au savon noir !" (J'exagère … à peine)

Oui, la psychose de la cacahuète me transforme en tyran domestique, et la cacahuète n'a pas droit de cité chez moi ni dans mon espace vital.

Mais bon, c'est pour la bonne cause non ?

Sinon, vous pouvez toujours nous inviter à l'apéro. Juste virez les cacahuètes !!!

Et vous comment gérez vous les allergies de votre grenouille ?

dimanche 24 mars 2013

Pâques ou la galère de l'allergique

Quand ta grenouille est allergique au lait, aux oeufs, à l'arachide et doit éviter les fruits à coque, je peux te dire que la préparation de Pâques et son orgie de chocolats relèvent du cauchemar. Pourquoi ? Parce qu'il est tout simplement impossible de trouver du chocolat qui évite tous ces allergènes dans le commerce !
J'ai tout fait, les grandes surfaces, les supérettes bio, grandes et moins grandes, et je n'ai jamais réussi à trouver du chocolat que la grenouille puisse manger.
Pourtant, j'étais pleine de bonne volonté, j'étais même prête à les faire toi-même ces chocolats. Mais il n'est même pas possible de trouver une simple tablette ou des pépites qui répondent à tous les critères. Le chocolat le plus "satisfaisant" que j'ai trouvé est le chocolat pâtissier Meunier mais il contient des traces de fruits à coque. Je me permets donc d'en manger, car la grenouille n'est pas allergique aux fruits à coque et qu'elle doit les éviter à cause d'un risque d'allergie croisée avec l'arachide, mais je me dis qu'à travers l'allaitement, le risque est quand même très limité. Cependant elle ne peut pas en manger elle directement. Donc, si votre enfant est "seulement" allergique au lait et aux oeufs, foncez. Sinon, passez votre chemin.
J'ai également eu une fausse joie avec le chocolat Bonneterre (en supérette bio). L'emballage ne mentionne aucun allergène ni aucune trace, alors je me suis dit : "youhou ! Ça y'est, j'ai enfin trouvé le Graal !" mais quand on contacte le service consommateurs, ce que j'ai fait après avoir acheté une tablette de chocolat pâtissier noir pleine d'espoir, il s'avère qu'il y'a toutes les traces possibles et qu'il ne convient donc pas aux allergiques ou en tout cas, pas à ma grenouille.


Alors comment faire ? Deux solutions s'offrent à toi :
- soit tu tires définitivement un trait sur le chocolat et te tournes vers les bonbons et autres jouets pour faire plaisir à ta grenouille, sachant qu'à la période de Pâques, on voit fleurir toutes sortes de conditionnement particulier pour les jouets, à savoir des oeufs,
- soit tu tournes vers ton nouveau meilleur ami, j'ai nommé Internet. Autant cet outil peut regorger de bêtises en tout genre et peut être chronophage, autant il peut receler de véritables bons plans et pépites. Ainsi, en farfouillant un peu, on peut tomber sur des boutiques en ligne spécialisées dans l'alimentation pour les personnes allergiques comme, par exemple, Allergoora, l'Epicerie des allergiques, Allergie & Co, Exquidia ou encore Parallerg. Certaines de ces boutiques proposent une classification des aliments en fonction des allergènes, avec un affichage clair, parfois sous forme de pictogrammes. Il est donc facile de s'y retrouver.

J'ai ainsi découvert trois marques qui proposent des chocolats exempts de la plupart des allergènes : Dammenberg, Kinnerton et Zero Zebra.
Dammenberg est une marque finlandaise qui propose des chocolats bio multi-évictions (blé, gluten, lait, lactose, oeufs, arachide, fruits à coque) et  effectue des tests en laboratoire sur ses produits pour s'assurer de l'absence de traces. Elle propose même une alternative au chocolat au lait avec un chocolat à base de riz ! 
Kinnerton est une marque anglaise qui propose elle aussi des chocolats sans blé, sans gluten, sans lait,  sans lactose, sans oeuf, sans arachide et sans fruits à coque.
Zero Zebra est une marque spécialisée dans le chocolat sans allergènes et elle propose également du chocolat alternatif au lait à base de riz. Les chocolats sont bio et issus du commerce équitable et sont testés pour s'assurer de l'absence d'allergènes. Ils tiennent cependant à préciser sur leurs emballages que les chocolats proviennent d'une unité de production utilisant des noix et du lait, mais assurent faire le plus attention possible pour éviter les contaminations et l'absence absolue de gluten et d'arachide (pour plus d'informations, voir )

Sinon, Papi a fait fort avec un cadeau de Pâques un peu avance et qui peut éventuellement être une solution supplémentaire : il lui a offert des poussins, des vrais … mais c'est une option que tu n'es pas obligé d'envisager.

Et vous, vous avez prévu de gâter vos grenouilles comment à Pâques ? Comment gérez vous les allergies de vos bouts de choux en cette période ?

jeudi 7 mars 2013

C'est la ga-lait-re ! (la suite)

Suite à mes grandes interrogations et à mon cruel dilemme dont je vous parlais , ainsi qu'à vos nombreux commentaires, conseils, témoignages ou suggestions (pour lesquels je vous remercie énormément), je suis allé voir un homéopathe, de façon à obtenir un autre avis médical (puisque  l'alternative des laits végétaux rejetée par ma pédiatre avait été conseillée à certaines d'entre vous par un médecin) quant au sevrage de la grenouille et surtout au choix du type de lait pour prendre le relais malgré ses allergies (au lait donc, mais aussi à l'arachide et à l'oeuf).

Rendez-vous était donc pris la semaine suivante. Et là, j'avoue que j'ai été assez surprise (voire désarmée). Je suis passée de la pédiatre qui rejette les "laits" végétaux et s'accroche aux laits artificiels de peur de ne pas répondre aux besoins nutritionnels de la grenouille à un médecin qui me dit : "du lait ? mais pour quoi faire ?"

Selon lui, l'alimentation lactée ne correspond visiblement pas à ma grenouille et il est donc inutile de s'obstiner. Il n'y a aucune nécessité à remplacer mon lait par un autre lait, une alimentation diversifiée suffit à couvrir ses besoins. "Quand un veau arrête de téter sa mère, vous croyez qu'il fait le tour des magasins de diététique pour savoir ce qui lui correspond le mieux ? Non, il mange de l'herbe et c'est tout !" Hormis le fait que ma grenouille n'a que peu de points communs avec un veau, je dois dire que son discours se tient et qu'on se prend peut-être beaucoup la tête pour quelque chose de naturel à la base, c'est à dire le sevrage.

Il avait également l'air de rejeter la consommation de lait dans notre société, lait que nous consommons en trop grande quantité et qui n'est pas adapté à notre organisme. Pour lui, nous sommes toujours dans l'optique d'après-guerre et la promotion intensive de l'industrie laitière à l'époque pour relancer l'agriculture française. Et évidemment, les laits de croissance ne seraient qu'un argument marketing des industriels du lait pour faire boire du lait à nos enfants et le vendre un lait plus cher, ce qui n'est pas faux selon moi.

Je pourrais donc, si je le souhaite, donner du "lait" végétal à la grenouille, par exemple au petit déjeuner, avec du cacao ou des céréales, accompagné d'une compote ou d'un fruit frais, mais cela ne revêt absolument pas de l'obligation et il n'y a aucune nécessité à vouloir systématiquement remplacer les tétées par un aliment lacté, et nul besoin selon lui de compléter avec des huiles. Il faudrait donc sortir du schéma traditionnel : un biberon le matin, un biberon le soir et un laitage au goûter.

Le plus désarmant dans cette histoire, c'est d'être bombardée de recommandations opposées : "donnez absolument du lait de croissance à vos enfants, surtout pas de lait de vache tout simple ou de "lait" végétal (sans quoi vous serez une mauvaise mère qui met en danger son enfant en l'exposant à de multiples carences) !!!" / "Pourquoi leur donner du lait ? Ce n'est pas une nécessité ! (sans quoi vous passez pour une mauvaise mère victime de la société de consommation prête à donner n'importe quoi à sa grenouille sous prétexte qu'elle a vu des pubs à la télé)"


Finalement, je crois que je ne me reconnais sur ce point dans aucun des deux médecins ou dans un peu des deux, parce que j'ai un peu eu l'impression de passer d'un extrême à l'autre et que j'ai besoin d'une voie du milieu pour me rassurer.
Je pense donc que je vais effectivement sevrer ma grenouille en lui proposant des "laits" végétaux car il ne s'agit plus d'un bébé et certains, voire la majeure partie, de ses besoins sont couverts par le reste de son alimentation. J'ai de plus noté que sur les briques de boissons végétales est indiqué que "cet aliment ne convient pas en aliment exclusif aux enfants de moins de 12 mois", cet avertissement ne concerne donc plus ma grenouille. Cependant je vais essayer de lui proposer une alternative pour chacune des tétés. Il s'agit pour moi d'une démarche plus psychologique que nutritionnelle, tout d'abord pour me rassurer, mais aussi pour la grenouille, pour qu'elle n'ait pas l'impression de perdre quelque chose. Elle aura donc droit à du lait avec des céréales le matin, un yaourt au goûter (de soja, de riz ou une crème à l'avoine, de façon à varier les plaisirs), et je n'ai pas encore vraiment de solution pour le soir : peut être un biberon, peut être un peu de lait ou de crème dans une purée, peut être une bouillie de céréales …  en introduisant tout cela au fur et à mesure et en enlevant les tétés progressivement évidemment. Tout ceci évidemment si la grenouille suit le mouvement et si tout se passe comme prévu, car mademoiselle sait déjà très bien ce qu'elle veut et e qu'elle ne veut pas et ne se gêne pas pour le faire savoir.

La machine est donc lancée, un biberon traine dans la cuisine depuis déjà un petit moment, le placard se remplit de briques de "lait" en tous genres, je commence à l'imaginer avec un biberon entre les mains …

J'ai hâte de lui faire découvrir de nouvelles choses, de nouvelles saveurs, de la voir prendre encore un peu plus d'indépendance mais j'avoue avoir un peu la boule au ventre de mettre fin à cet allaitement qui nous lie depuis sa naissance, pour lequel je me suis battue et qui fait partie de notre routine, de nos moments câlins, de cette relation si particulière qui nous unit. Je sais que c'est un nouveau départ qui s'offre à elle comme à moi, une nouvelle forme de liberté mais je dois aussi avouer que je ne le fais pas vraiment de gaieté de coeur. Il s'agit plus d'un "il faut" que d'un "je veux" et j'espère avoir la force de lui refuser ce qu'elle me réclamera immanquablement le matin en se réveillant, avec sa petite bouille pleine de sourire et de sommeil, en me montrant notre chambre et en me disant "maman" en pointant ma poitrine de son petit doigt.

Et vous, comment avez vous abordé le sevrage de votre grenouille ? Cela a-t-il été difficile ?

lundi 25 février 2013

Un week-end, une grenouille, la gastro et nous

Samedi, milieu d'après-midi. Avec le Daddy, nous sommes motivés, ou plutôt nous n'avons pas le choix : aujourd'hui, c'est ménage. Je suis en train de ranger le linge qui traine sur l'étendoir depuis des jours, le Daddy range les jouets de la grenouille pour pouvoir passer l'aspirateur, la grenouille se promène avec un body qu'elle va mettre dans la corbeille de linge sale dans la salle de bain. Elle ressort de la salle de bain, je la regarde et là c'est le drame : un magnifique vomito, ou la réapparition du repas de midi, l'odeur en plus, magnifiquement étalé sur le sol du salon.

Euh, la grenouille, si c'était un moyen de nous faire comprendre qu'il était temps de nettoyer la baraque, ce n'était pas la peine de te donner tant de mal, on avait déjà amorcé le mouvement. Maintenant, si c'était juste un moyen de ne plus nous laisser le choix, bah, c'est réussi.

La grenouille n'a pas l'air plus perturbée que ça, immobile devant sa flaque. Je pensais qu'elle allait se mettre à pleurer, surprise que son repas repasse en sens inverse, mais point du tout, la grenouille est imperturbable.

Voilà donc le Daddy a quatre pattes en train de nettoyer, pendant que je débarrasse la grenouille de ses vêtements odorisés.

Cette scène se répétera plusieurs fois dans le week end, même si nous gagnons en expérience au fur et à mesure et arrivons à anticiper la catastrophe. Nous sommes chanceux, canapé, peluches et autres objets absorbants ont été épargnés. Cela dit, la gastro est (ou pas …) l'amie de ta machine à laver, à laquelle elle va donner beaucoup de travail.

La journée se passe donc ainsi, au rythme des vomitos et des changements de fringues.


Le plus perturbant pour moi a été la journée du dimanche où la grenouille n'était plus vraiment une grenouille mais une larve. Elle qui est d'ordinaire de nature très communicative et active était passé en mode légume : regard vide, silence, aucune réaction à nos différents stimuli (à savoir nos blagues pourries de parents gagas et autres chansonnettes débiles), pas de sourire, elle a littéralement passé sa journée à pioncer. 


Et je me suis fait beaucoup de souci. Ça m'a fait beaucoup de peine de la voir dans cet état. J'ai mal dormi. J'ai veillé sur elle. Je l'ai gardée tout contre moi. Je lui ai caressé les cheveux. Je l'ai mangée de bisous. J'ai essayé de la rassurer. J'ai envisagé le pire. J'ai eu peur. Je me suis sentie maman.

Aujourd'hui, rendez-vous chez le médecin.
Bilan : une gastro, des repas allégés, trois médicaments, des médicaments à tous les repas pendant trois jours, 600 grammes perdus.
Mais une grenouille qui va déjà mieux, qui retrouve lentement le sourire et la parole … et une maman rassurée et heureuse de retrouver lentement la grenouille qu'elle connait.

Et vous, vous arrivez à passer à travers les virus et vilains microbes de saison ?

jeudi 21 février 2013

C'est la ga-lait-re !

Cela fait quelques temps que j'essaie de me faire à l'idée d'arrêter d'allaiter la grenouille, pas vraiment de gaieté de cœur, mais surtout à cause du régime imposé par ses allergies (dont je parlais ) et du fait que j'ai perdu pas mal de poids (et que je ne suis pas épaisse à la base) et que je suis constamment fatiguée et ai mes défenses immunitaires raplapla.

Cela fait par conséquent quelques temps que je cherche désespérément un lait qui puisse prendre le relais du mien de façon satisfaisante, c'est à dire sans que la liste des composants (quand on lit la liste, il s'agit en effet plus de "composants" que d'"ingrédients") ne me donne la gerbe. J'avais déjà parlé de mes galères de petits pots , me voilà à réitérer l'expérience avec les laits … mais cette fois, c'est pire !

Vu les allergies de la grenouille, on ne peut pas lui donner n'importe quel lait. Il faut que ce soit un lait APLV, c'est à dire dont les molécules de lait de vache ont été tellement fractionnées qu'elles en perdent leur côté allergisant, soit un "lait" de riz. Or, dans les différents laits qui m'ont été proposés, à savoir Modilac Expert Riz 2e Age et Picot Riz 2e Age, puis Nutriben, et enfin Pepti-Junior, on retrouve de l'huile de palme et de la taurine, parmi d'autres composants pas bien identifiés, en pôle position dans la liste d'ingrédients (il faut savoir que plus un ingrédient est en tête de liste plus sa présence est importante en quantité dans le produit) sans parler de ceux qui contiennent de l'huile de coco et qui présentent donc un risque d'allergie croisée avec l'arachide pour ma grenouille. S'ajoute à cela le fait que la plupart de ces laits ont la réputation d'avoir une odeur et un goût dégueulasses. Il n'en fallait pas plus pour me décourager.

A titre d'exemple, voilà la liste des composants du Modilac :
Maltodextrine, hydrolysat partiel de protéines de riz, huiles végétales (palme, palmiste, colza, tournesol, tournesol oléique), amidon précuit de maïs, triglycérides à chaînes moyennes (TCM), émulsifiants (lécithine de soja, esters citriques de mono et diglycérides d'acide gras), phosphate de calcium, chlorure de potassium, phosphate de potassium, vitamine C, hydroxyde de magnésium, L-lysine, chlorure de choline, taurine, inositol, vitamine E, anti-oxygènes (extrait riche en tocophérols, palmitate de L-ascorbyte), L-carnitine, uridine 5'-monophosphate de sodium, cytidine 5'-monophosphate, sulfate de fer, nicotinamide, sulfate de zinc, pantothénate de calcium, adénosine 5'-monophosphate, inosine 5'-monophosphate de sodium, guanosine 5'-monophosphate de sodium, riboflavine, vitamine B6, sulfate de cuivre, thiamine, vitamine A, iodure de potassium, acide folique, vitamine K, sélénite de sodium, sulfate de manganèse, biotine, vitamine D, vitamine B12.

MIAM !


J'ai donc cherché et cherche toujours une alternative à ces laits. Tout d'abord, impossible de trouver un lait artificiel bio qui puisse satisfaire aux besoins de la grenouille (ils sont tous à base de lait de vache, mais pas APLV, ou de lait de chèvre).
J'ai ensuite pensé aux "laits" ou devrais-je plutôt dire aux boissons végétales "normales", celles qu'on trouve sous forme de briques en grandes surfaces ou supérettes bio, la grenouille n'étant plus un nourrisson. Mais lorsque j'en ai parlé à la pédiatre, celle ci n'avait pas l'air super emballée et regrettait le fait qu'il n'y ait pas de "compléments" et que donc cela ne suffise pas à répondre aux besoins d'un bébé.
J'ai donc l'impression de me retrouver face à un dilemme : donner à ma fille soit un lait plein de trucs dégueulasses soit un lait qui ne répond pas à ses besoins ... entre la peste et le choléra.

Bien, mais alors, comment faire avancer le schmilblick ?

J'ai fait quelques recherches sur Internet (Internet, mon ami … ou pas) et suis tombée sur un lait en poudre adapté aux nourrissons et bébés composé de lait de jument et de "lait" de châtaignes (Bardo'Jum) qui peut être complété pour les acides gras poly-insaturés avec de l'huile de foie de morue (riche en omega 3 et en vitamines A et D), de l'huile d'onagre ou de bourrache  (riches en omega 6) et avec de la spiruline, afin de coller au mieux aux besoins des tout-petits. Sachant que 90 % des enfants allergiques au lait de vache réagissent au lait de chèvre (comme ma grenouille) mais que seulement 4 % réagissent au lait de jument; sachant aussi que le lait de jument est le lait qui se rapproche le plus du lait maternel, et enfin que ce lait a l'air d'avoir un goût agréable au vue des critiques, je me dit que ça se tente, et que surtout, ça peut valoir le coup d'en parler avec la pédiatre (oui, je reste optimiste quant à son ouverture d'esprit). Points négatifs : le prix (environ 16 euros les 400gr), l'indication "contient des fruits à coques" (je dois me renseigner pour savoir si cela ne concerne que la présence de châtaignes ou s'il peut y avoir des traces d'autres fruits à coque, auquel cas je pourrais tirer un trait sur cette option) et la forte teneur en sucres.

Je sais que certains se diront que je suis une psychopathe et que je me prends beaucoup trop la tête, ce qui est peut-être vrai. Mais il est important pour moi de préserver un maximum la grenouille de tous ces produits chimiques et autres merdes qui nous entourent, ne serait-ce que dans les premières années de sa vie, années où ce petit bout se construit à une vitesse fulgurante. J'ai bien conscience que je ne pourrais pas la faire vivre dans une bulle ni la protéger ad vitam aeternam et qu'elle est tout de même exposée à toute une flopée de saloperies (à travers mon lait notamment, puisque je ne fais pas spécialement attention à ce que je mange), mais je me dis que les quelques efforts que je fais réduiront potentiellement ses risques de développer une maladie bizarre dans le futur. C'est un peu mon principe de précaution personnel.

En attendant, vu que je suis dans le flou artistique le plus total, j'en appelle à vos conseils / avis / suggestions pour éclairer ma lanterne !

Comment avez vous choisi votre lait artificiel ? Comment avez vous géré l'allergie de votre grenouille ? Avez vous testé l'un des laits cités dans l'article ? Si oui, quel est votre avis ? Suis je la seule à avoir envie de vomir en voyant la composition des laits artificiels classiques ? Suis je une psychopathe ?

vendredi 18 janvier 2013

Bisphénol Aaaaaaaaahhhh !

Toutes les mamans ont déjà entendu ou vu ce mot, ne serait-ce que sur les sucettes ou les biberons : "sans Bisphénol A". Oui, mais le Bisphénol A, c'est quoi, et pourquoi c'est mieux quand il n'y en a pas ?

Le Bisphénol A est un composé chimique qui entre dans la compositions de certains plastiques et résines et que l'on retrouve dans nombre de contenants alimentaires, par exemple boites de conserves, canettes, bouteilles en plastique, vaisselle jetable … mais aussi dans les lunettes de soleil ou certains jouets.

Sa dangerosité fait actuellement débat mais il semblerait que le Bisphénol A ou BPA agisse comme un perturbateur endocrinien sur l'organisme humain et soit cancérigène. On le retrouve dans le sang, les urines, le liquide amniotique et le placenta. Il serait à l'origine de la précocité de la puberté chez certaines petites filles, de certains cas d'obésité infantile, ainsi que de troubles cardiovasculaires et rénaux chez les enfants et les jeunes, fortement exposés à cette substance. Selon une étude récente menée par des chercheurs français de l'Inserm, il serait à l'origine, avec une  faible concentration, égale à celle que l'on peut retrouver dans certains organismes humains, de malformations génitales chez les garçons et de la baisse de fertilité chez les hommes, en réduisant la production de testostérone.

Le Bisphénol A est réputé pour migrer du contenant vers son contenu, et ce phénomène est accentué par la chaleur. Pour limiter cette "contamination", il est donc conseillé de ne pas faire chauffer vos aliments directement dans une boîte de conserve ou un récipient en plastique.


Le Bisphénol A est interdit depuis 2011 dans les biberons. Son interdiction dans les contenants alimentaires destinés aux enfants de moins de 3 ans n'existe que depuis le 1er janvier 2013 et bonne nouvelle : l'interdiction du Bisphénol A va s'étendre à tous les contenants alimentaires à partir de 2015.

En attendant, si vous voulez réduire votre exposition au Bisphénol A, ce qui est fortement conseillé pour les enfants et les femmes enceintes, virez le plastique de votre cuisine et préférez lui des ustensiles en inox, en verre ou en porcelaine. Préférez les conserves en bocaux aux boites. Evitez les plats cuisinés en barquette et les bouteilles d'eau en plastique.

Et vous, faites vous la chasse au Bisphénol A ?

vendredi 12 octobre 2012

C'est le pied (talus) !

Lorsque la grenouille est née, la première chose que son père a faite est de compter tous ses doigts : ils étaient bien tous là, ouf ! Mais, mais, mais ... son pied, là, il est pas un peu bizarre ?!

Nous nous étions préparés à plein de choses, mais là, nous avons été pris par surprise par une chose de laquelle nous n'avions jamais entendu parler : un pied talus. Pour faire bref, le pied de notre grenouille se pliait tellement au niveau de la cheville qu'il se "rabattait" sur son tibia ... un petit peu impressionnant ! Son pied droit était le plus "touché", le pied gauche aussi mais dans une moindre mesure. Bien que tout le personnel médical nous disait de ne pas nous inquiéter, que cela était simplement dû à un mauvais positionnement de la grenouille dans mon ventre et que son pied reviendrait à la normale rapidement et de lui même, on ne put pas s'empêcher d'envisager le pire. Il faut dire aussi que dès qu'elle pleurait ou s'énervait, son pied venait se plaquer contre sa jambe et que parfois elle coinçait son pied dans cette position dans la jambe de son pyjama trop grand (la grenouille était plutôt une crevette à la naissance). Je me demandais comment elle pourrait marcher si son pied restait comme ça, puisque grosso modo, sa jambe se terminait par son talon.

Après les nombreuses demandes de Stormy Daddy qui se faisait un sang d'encre à ce sujet, sans que personne ne donne vraiment suite à ses appels, on nous a finalement envoyé une kiné de la maternité ( qui nous a demandé pourquoi on ne l'avait pas faite venir plus tôt, car le plus tôt on s'en occupe, le plus vite, ça passe ... aaarrrrgggghhhhh) qui est venue plusieurs fois pour remettre les choses en place par une série de manipulations douces. 
J'avoue avoir été rassurée lors de la dernière visite du pédiatre lorsqu'il lui a fait le test de la marche : la grenouille "déroulait" son pied pour le poser par terre, son pied n'était donc pas "bloqué" dans cette position.
Puis au moment de la sortie de la maternité, on nous a prescrit quinze séances de kiné. La grenouille était donc âgée de seulement quelques jours qu'elle allait déjà trois fois par semaine chez le kiné. Ce dernier lui faisait des manipulations et en a profité pour lui faire faire également des exercices de motricité. Nous pouvions essayer de faire ces petits massages à la maison, mais surtout nous devions veiller à ce qu'elle ne remette pas son pied dans la mauvaise position. Pour cela, une astuce : mettre des chaussettes sur le pyjama de bébé pour réduire la possibilité de trop "plier" la cheville.

Finalement, tout est rentré dans l'ordre, elle ne porte aucune séquelle, n'a aucun souci de motricité et a de très jolis petits pieds ! On nous a tout de même demandé de faire une échographie de la hanche pour s'assurer qu'il n'y ait pas de problème lié à cette mauvaise position in utero, échographie qui n'a montré aucune anomalie.



Et vous, votre grenouille a-t-elle eu ce genre de "malformation" à la naissance ? Avez vous eu une "surprise" lors de la découverte de votre bout'chou ?

mercredi 5 septembre 2012

Sur ta peau

Depuis que je suis enceinte, je fais attention à ce que je me mets sur la peau, et je décortique les étiquettes des différents produits cosmétiques, en particulier ceux destinés à ma grenouille. C'est fou le nombre de saloperies qu'on peut se mettre sur la peau pour être propre / sentir bon / avoir les cheveux brillants / la peau douce ...

Outre les parabens, dont les gens commencent sérieusement à se méfier, nos produits cosmétiques contiennent des composants chimiques dont l’utilisation n’est pas sans danger.
  • Tout d’abord, le phenoxyethanol, un conservateur utilisé dans nombre de cosmétiques, est un allergène reconnu avec un fort pouvoir allergisant et irritant. Il est également soupçonné d’avoir un impact sur le système reproducteur, d’être un perturbateur hormonal, de causer des lésions rénales et d’affecter le système nerveux et le cerveau.
  • Ensuite les PEG ou polyéthylenglycols sont fabriqués à partir de gaz hautement toxiques (miam!). Ils peuvent provoquer des allergies et sont soupçonnés d’être cancérigènes.
  • Les sels d'aluminium, utilisés couramment dans les déodorants, peuvent endommager les glandes sudoripares et seraient susceptibles de se fixer dans certains organes, dont le cerveau.
  • Les PPG ou propylenglycols sont une forme cosmétique de l’huile utilisée dans les freins et les antigels (re-miam!).
  • Les EDTA ont la propriété de se fixer et sont donc critiques d’un point de vue toxicologique. Ils sont également très irritants.
  • Les phtalates seraient cancérigènes, toxiques et nuiraient à la fertilité. Certains produits portant le label Cosmébio peuvent contenir des phtalates.
  • Les BHT et BHA sont toxiques, accentuent les réactions allergiques et ont des effets cancérigènes sur le foie, à haute dose.
  • Le formaldéhyde (ou formol, formalin, methylene oxide ...) est un conservateur fortement allergène et cancérigène.
  • Les paraffines (Parrafinum liquidum et petroleum) sont issues de la pétrochimie. Elles empêchent la peau de respirer et peuvent provoquer des allergies.
  • Le triclosan peut empêcher le bon fonctionnement du foie et perturbe le système endocrinien ainsi que celui de la thyroïde. Il rendrait également les bactéries plus résistantes aux antibiotiques et se retrouve dans le sang, les urines et le lait maternel, sans qu'on en connaisse les effets à long terme.
  • Le Sodium Laureth ou Lauryl Sulfate serait un perturbateur endocrinien et son utilisation particulièrement déconseillée chez les enfants chez qui il pourrait affecter le développement des yeux. Certains produits portant le label Cosmébio peuvent contenir du Sodium Laureth Sulfate.
  • Il faut également se méfier des parfums (indiqués par Parfum ou Fragrance) qui peuvent contenir des dérivés musqués qui s’accumulent dans l’organisme et peuvent provoquer des cancers ou qui peuvent dissimuler la présence de phtalates.
Le problème de ces substances n’est pas tant leur utilisation en elle même que la fréquence de l’exposition. En effet, si l’exposition est occasionnelle, les risques sont limités. Le danger de ces composants réside principalement dans le fait qu’on s’y expose quotidiennement, voire plusieurs fois par jour, pendant des années.
Aux problèmes de santé soulevés par ces produits s’ajoutent leur effet négatif sur l’environnement ainsi que le fait que certaines de ces substances se retrouvent dans les cours d'eau. Tout ceci a donc un impact à long terme.




Pour ma part, je dois dire que je fais particulièrement la chasse aux trois premières substances énumérées ici, surtout pour les produits destinés à la grenouille. J'ai donc souvent recours au bio et je décortique au maximum les listes de composants. Mais je ne suis pas chimiste et mes connaissances  (et ma mémoire !) sont bien limitées.
Les cosmétiques bio offrent une bonne alternative pour nos grenouilles et pour nous aussi, de façon à réduire notre exposition à des produits potentiellement toxiques. Il faut faire attention toutefois à ce que ces cosmétiques soient porteurs d’un label bio reconnu, Ecocert / Cosmébio par exemple. Les cosmétiques bio ne sont cependant pas exempts de produits "nocifs" (comme signalé dans la liste) et rien ne vaut un bon décorticage d'étiquette pour les traquer. A noter aussi que les huiles essentielles présentes dans les cosmétiques bio peuvent parfois être irritantes.

Pour davantage d'informations :
Guide Cosmétox de Greenpeace
http://www.notre-planete.info/ecologie/eco-citoyen/ingredients_chimiques_cosmetiques.php
http://www.penntybio.com/cosm/prisque.htm
http://www.espaceinfirmier.com/actualites/detail/5438/cosmetiques-bebes-attention-danger-.html
http://www.lemieuxetre.ch/beautebio/frame_beautebio_bio_ingredients.htm

Et vous, comment choisissez vous les produits cosmétiques pour votre grenouille ? Faites vous attention à leur composition ?

vendredi 24 août 2012

On a diet ... again !

Après le diabète gestationnel et son régime sans sucres, me voilà à suivre un tout autre type de régime. Pourquoi me direz-vous ?

Et bien, nous nous sommes rendu compte que la grenouille était allergique au lait de vache, aux oeufs et à l'arachide. Comme si cela ne suffisait pas, elle est également allergique au lait de chèvre et potentiellement au lait de brebis. Comme je l'allaite toujours, je dois donc bannir de mon alimentation ces différents éléments, qui sont pourtant des ingrédients de base de nombreux produits. On appelle cela un régime d'éviction : on retire de l'alimentation les éléments allergisants, de façon à ce que le corps arrête de produire et finisse par se débarrasser des anticorps qui réagissent à ces molécules (si j'ai bien tout compris). Au bout de quelques temps de régime strict, on peut réintroduire les aliments petit à petit.
Moi qui décortiquais les étiquettes pour les aliments de la grenouille (voir ), me voilà obligée de le faire pour moi également. Exit donc les petits gâteaux (encore !), les quiches, les pizzas (oui, une pizza sans fromage, ça se mange, mais c'est quand même beaucoup moins appétissant et ça ressemble seulement de loin à une pizza), les yaourts, la crème fraiche, le beurre (et les pains au chocolat, bouhou!), les fromages, les crèmes glacées et autres joyeusetés. Ajoutez à cela les aliments qui contiennent des traces d'oeufs, de lait ou d'arachide, et  vous pouvez également dire au revoir aux sorbets et au chocolat même noir, entre autres (comment ça je suis une gourmande ?). Nous avons cependant de la chance car la grenouille ne semble pas réagir aux viandes de boeuf et de veau ni au soja, ce qui est parfois le cas chez les enfants souffrants d'allergies au lait de vache.



Comment nous sommes nous rendus compte de ces allergies ? Mademoiselle Grenouille a fait à plusieurs reprises des poussées d'urticaire, sans qu'on puisse précisément en déterminer la cause. Nous sommes donc allés consulter une pédiatre allergologue, qui lui a fait une petite batterie d'analyses : prise de sang, prick tests ...  Et voilà le résultat !
Nous avons ainsi pu mettre une cause sur ses crises d'urticaire et probablement sur l'eczema  qu'elle développe (raisonnablement dans l'ensemble certes) depuis qu'elle est toute petite. Suite à ces examens, nous nous sommes récemment rendu compte que certaines poussées d'urticaire survenaient lorsque nous la touchions après avoir touché du fromage par exemple ... Pas du tout réactive cette petite !

Me voilà donc à explorer les rayons diététique et à découvrir nombre d'aliments dont je ne soupçonnais même pas l'existence : lait de riz enrichi en calcium grâce à une algue, lait d'amande ou d'avoine, préparation culinaire à base de lait d'épeautre pour remplacer la crème fraiche, desserts à base de lait de riz ... Il y a aussi évidemment le bien connu lait de soja qu'on ne présente plus. J'essaie cependant de ne pas consommer trop de produits à base de soja car celui-ci contient naturellement des oestrogènes, ce qui peut perturber la lactation. Et puis on va peut-être éviter de bombarder la grenouille d'hormones tout de suite.

Il est possible que ces allergies disparaissent avec le premier anniversaire de la grenouille. Je le lui souhaite, car ce ne serait vraiment pas rigolo pour elle que ces allergies s'éternisent. Je dois cependant dire que j'ai un peu "paniqué" au début en me disant que l'alimentation allait devenir une vraie galère, mais mes explorations des différents rayons de supermarchés et autres supérettes bio m'ont rassurée. On trouve désormais énormément de produits destinés aux personnes souffrant d'allergies, ce qui leur permet de pouvoir varier leurs aliments et de vivre à peu près normalement.
Cependant il faut avouer que c'est toujours difficile à gérer lorsque l'on veut manger à l'extérieur. Manger au resto devient quasi impossible ou en tout cas compliqué, et lorsque l'on est invité, c'est toujours un peu  gênant, la famille ou les amis se pliant en quatre pour que vous puissiez manger quelque chose.

Et vous, vos grenouilles ont-elles développé des allergies ? Comment avez vous géré cette situation ?

vendredi 10 août 2012

Sans paraben

On entend de plus en plus parler de paraben. Enfin, on voit surtout fleurir sur nombre de cosmétiques la mention "sans paraben". Mais pourquoi ? Qu'est ce que c'est exactement et quel est le problème ?

Les parabens sont des dérivés du pétrole utilisés dans les cosmétiques comme conservateurs. Il existe plusieurs types de parabens comme le metylparaben, le propylparaben, l'ethylparaben ou encore le butylparaben. La controverse sur les parabens a commencé en 2004 suite à une étude qui traitait des liens entre parabens et cancer du sein. Même si cette étude n'a pas fait ressortir de lien évident entre ces substances et cette maladie, il semblerait que les parabens aient des propriétés proches des oestrogènes et qu'ils puissent avoir des effets sur le système endocrinien. Ils auraient ainsi un impact négatif sur la fertilité et pourraient être à l'origine de dérèglements hormonaux ainsi que de maladies ou de malformation chez la femme et son bébé. 
Les parabens apparaissent sous leur nom dans la liste des composants mais peuvent aussi se présenter sous leur nom scientifique, moins connu, les paraoxybenzoates, ce qui complique un peu plus le décryptage des étiquettes.

Il est difficile de se faire une idée claire sur les effets des parabens, plusieurs études se contredisant. Ce qui est inquiétant, c'est que les parabens sont métabolisés, c'est à dire qu'on les retrouve dans l'organisme.

Personnellement, je préfère prévenir que guérir et ai donc banni depuis ma grossesse tous parabens de mon attirail cosmétique et surtout de celui de la Grenouille. Enfin, je finis mes pots de produits qui en contiennent (pas de gaspillage) et ne rachètent que des produits sans paraben. J'ai cependant bien conscience qu'il s'agit pour beaucoup de grands groupes de l'industrie cosmétique d'un nouvel argument marketing, surfant sur la vague des produits naturels et adeptes du greenwashing .



Et vous, vous méfiez vous des parabens ? Que pensez vous de cette nouvelle mode du "sans paraben" ?

lundi 6 août 2012

Sh..........ugar !

Vers 6 mois de grossesse, au moment d'aller chercher les résultats de mes analyses suite à un vulgaire test de routine, le test au glucose, c'est le coup de stress : "Vos résultats ne sont pas bons, vous faites du diabète gestationnel." Quoa ? Comment ? C'est quoi ce truc ? Et d'abord, pourquoi moi ?! Je ne comprends pas et, honnêtement, même mon diabétologue n'a jamais compris.



Il faut savoir qu'il y a plusieurs facteurs de risque pour faire du diabète pendant la grossesse : être en surpoids, avoir des diabétiques dans la famille proche ou encore être âgée de plus de 30 ans. Le fait est que je fus un odni (objet diabétique non identifié), ne correspondant à aucune de ces catégories. Il y a quelques années, seules les femmes qui présentaient un risque étaient dépistées mais désormais ils font ce test à tout le monde car ils se sont rendu compte que certaines femmes qui ne semblaient pas à risque pouvaient aussi faire du diabète gestationnel. Et bien, tada ! C'est moi !

Après un rendez-vous chez la gynéco, direction le diabétologue et la diététicienne. Résultats des courses : une petite machine pour me piquer le doigt et lire mon indice de glycémie 6 fois par jour et un régime sans sucres rapides. Déjà que le régime de femme enceinte n'est pas des plus réjouissants, là ça devient carrément l'angoisse. Le seul truc sucré auquel j'ai le droit : trois fruits max dans la journée. Et rationnement sur les féculents. Youhou ! C'est ce jour là que ma grossesse est devenue "pathologique" et que sont rentrés dans mon vocabulaire des mots comme dextros, lancettes ou bandelettes. A l'inverse, sont sortis de ma vie de femme enceinte, desserts, glaces, gâteaux, citrons pressés, sodas, bières sans alcool, bonbons acidulés et j'en passe. J'ai aussi droit à des examens complémentaires pour savoir si je ne faisais pas du diabète avant ma grossesse.

Résultat du deuxième rendez-vous : je ne faisais définitivement pas de diabète avant d'être enceinte et les résultats de mes dextros sont vraiments pourris, surtout ceux après le repas. Mon corps n'assimile pas le sucre qui, au lieu de se fixer, se balade. La Grenouille en reçoit donc trop et risque d'être trop grosse, la faute aux hormones et au placenta qui dérèglent ma machine intérieure et notamment la production d'insuline. On attend encore une semaine, en suivant le régime, pour voir si ça s'arrange.

Résultat du troisième rendez-vous : mes résultats sont toujours aussi pourris, rien ne s'arrange, le diabétologue hésite, mais me prescrit finalement de l'insuline, deux fois par jour.

Mon diabétologue est ainsi devenu mon meilleur ami : je le vois toutes les semaines, le mardi, le jour où je m'autorise un écart : une pizza, parce qu'après ce rendez-vous, j'ai au moins besoin de ça. La fin de ma grossesse va donc se passer ainsi, au rythme des dextros et des piqures d'insuline (qui passeront au nombre de trois). J'ai l'impression de me faire des petits trous partout et ne supporte plus les aiguilles. Les résultats de mes dextros s'améliorent puis tout se dérègle à nouveau. C'est très difficile de réguler un diabète gestationnel car le métabolisme de la femme enceinte change de semaine en semaine. De plus, beaucoup de facteurs peuvent jouer sur l'indice de glycémie en dehors de l'alimentation : stress (stress ? quel stress ? je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler!), fatigue, activité physique ... Ma famille me soutient et se met elle aussi au "sans sucres" quand je suis là. Ma mère et ma belle mère se décarcassent à faire des gâteaux et des desserts avec le moins de sucre possible pour adoucir les fins de repas. Ce n'est pas rigolo (et je tiens d'ailleurs à exprimer mon soutien et mon admiration aux diabétiques dont c'est le quotidien), mais la Grenouille va bien, et c'est ça l'essentiel.

J'apprends aussi qu'il y a de fortes chances qu'on ne me laisse pas aller jusqu'au bout de ma grossesse à cause du diabète. Et effectivement, on fera venir la Grenouille avec trois semaines d'avance. Résultat : un bébé de 2,850 kg ! On a vu plus gros quand même ! Et le comble, c'est qu'on m'a fait ch*** par la suite à la maternité parce que "vous comprenez, c'est un petit bébé, il faut qu'elle reprenne du poids, alors on va lui donner des compléments". Rhhhhhhha ! Mais foutez nous la paix bordel !

Après l'accouchement j'ai encore du faire des dextros et la Grenouille aussi, car, trop habituée à lutter contre le sucre et à produire trop d'insuline, elle risquait de faire de l'hypoglycémie. Cela s'est d'ailleurs produit une fois, où l'on a du lui donner un complément, pour faire remonter son taux de sucre. Quelques jours après, l'épisode du diabète gestationnel était fini pour elle comme pour moi, pour qui tout était revenu à la normale. J'ai donc eu droit à une avalanche de sucreries juste après l'accouchement. Je dois cependant être suivie : dextros et rendez vous chez le diabétologue six mois après l'accouchement, puis à nouveau dans deux ans.

Mes impressions sur cet épisode ? Je pense que le diabète gestationnel est une pathologie à prendre au sérieux mais qu'on en fait peut-être un peu trop. Beaucoup de femmes de mon entourage ont été diagnostiquées avec un diabète gestationnel et j'ai l'impression qu'il y en a de plus en plus. A cela s'ajoute le fait que les taux semblent différer d'un hôpital à un autre : ma belle-soeur fait du diabète gestationnel, sous insuline, ses résultats seraient pourtant considérés comme bons avec les seuils qui m'avaient été donnés. Enfin, je ne suis pas sûre que le stress occasionné par toute cette médicalisation soit meilleure pour le bébé qu'un petit peu de sucre. Tout est dans la mesure, comme toujours.
J'avoue pour ma part que cet épisode m'a beaucoup stressée et constitue la seule ombre au tableau d'une grossesse parfaite. Le plus désarmant pour moi je crois était l'absence de symptômes, l'incompréhension totale des raisons d'un tel diabète et l'absence absolue de maitrise des résultats.

Et vous, avez vous souffert d'une pathologie particulière pendant votre grossesse ? Comment l'avez vous vécu ?